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Démonstrations

1. et 2. étant évidents, passons à 3 ; on a
$\displaystyle \textbf{E}[\phi (Z)]=\sum_{i\in Z(\Omega)}\phi(i)\textbf{P}[Z=i]=\sum_i\textbf{E}[X1_{Z=i}]=\textbf{E}[X] \;.$
Le point 4. provient de ce que $ \phi (i)=\textbf{E}[X]\;\;\forall i\in Z(\Omega)$ . Pour montrer 5., on remarquera que $ \textbf{E}[X\psi(Z)\vert Z=i]=\psi (i)\phi(i)$ ; on a donc $ \textbf{E}[X\psi (Z)\vert Z]=\psi (Z)\phi(Z)=\psi(Z)\textbf{E}[X\vert Z]$ .
Montrons enfin la formule ([*]). Posons pour cela $ u(i,j)=\textbf{E}[H(.,i)\vert Z=j]$ ; on a alors
$\displaystyle \textbf{E}[Y\vert Z=i]=\textbf{E}[H(.,i)\vert Z=i]=u(i,i)$
d'où $ \textbf{E}[Y\vert Z]=u(Z,Z)=K(.,Z)$. La formule ([*]) en résulte aisément : si l'on pose
$\displaystyle H(.,i)=h(X,i),$
la fonction $ u$ vérifie alors $ u(i,j)=v(i)\;\;\forall i\;\forall j$ en vertu de l'hypothèse d'indépendance .

On aura noté que les v.a. $ U$ qui sont des fonctions déterministes de $ Z$ jouent un rôle particulier dans le conditionnement par $ Z$ . Elles sont caractérisées par la propriété suivante : quelque soit
l'épreuve $ \omega $ , la connaissance de $ Z(\omega)$ entraîne celle de $ U(\omega)$. Intuitivement, on peut se représenter cela comme le contraire de l'indépendance : si, en effet, une v.a. $ V$ est indépendante de $ Z$, la connaissance de $ Z(\omega)$ n'est d'aucun secours pour prédire les valeurs possibles de $ V(\omega)$ .


Jacques Azéma